Arbre aux papillons (Buddleja davidii)

L'Arbre aux Papillons (Buddleja davidii) est une plante très appréciée pour ses qualités esthétiques. Il est présent dans de nombreux jardins et espaces publicsde Wallonie. Malgré son surnom "d'arbre à papillons", il faut s'en méfier car il ferait plus de mal que de bien à ces pollinisateurs. Si certaines communes l'excluent désormais de leurs aménagements, au jardin aussi il est possible de s'en passer. 

Comment le reconnaitre ?

Le buddleia est un petit arbuste originaire de Chine que l’on retrouve fréquemment dans des milieux ouverts et perturbés tels que les friches, les murs, le long des voies ferrées, les bords de cours d’eau, etc. 

 

  • Fleurs : groupées en panicules mauves le plus souvent (floraison de juin à septembre)
  • Fruits : capsules dispersées par le vent 
  • Feuilles : lancéolées duveteuses, caduque à semi-pérenne 
  • Tiges : longues et souples à port retombant
arbre papillons

Quels sont ses impacts sur la biodiversité ? 

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, l’arbre aux papillons (Buddleia davidii et B. variabilis) n’est absolument pas bénéfique à la biodiversité du jardin.

Cet arbuste figure sur la liste de surveillance en raison de son caractère envahissant, mais il est surtout présent sur des sites considérés comme moins prioritaires pour la conservation de la nature. Néanmoins, il présente un risque pour certains habitats de haute valeur biologique, tels que les pelouses calcaires. 

Donc, même si cet arbuste est encore commercialisé dans les jardineries (certaines variétés sont néanmoins stériles), il figure parmi les plantes exotiques envahissantes de Belgique

Buddleja davidii, ami des papillons ?

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, l’arbre aux papillons n’est absolument pas bénéfique à la biodiversité du jardin.

Originaire de Chine, ce petit arbuste attire fortement les papillons grâce à son nectar. Cependant, ils ne peuvent s'y reproduire car cette plante toxique contient un alcaloïde puissant (aucubine) qui compromet fortement la vie des jeunes chenilles.

Danger pour les plantes indigènes : 

Outre cette menace pour les pollinisateurs, la croissance rapide du buddleia, lui permet également de supplanter les arbres et arbustes indigènes, comme le saule, et, sur les sols pauvres en azote ou dans des conditions de stress hydrique, comme le bouleau (Betula pendula). Cette domination perturbe la succession naturelle des végétaux. Il utilise de manière plus efficace les ressources naturelles que les espèces pionnières indigènes (mellifères), les remplaçant progressivement. 

arbre papillons

Comment l'éliminer ? 

  • Arrachage manuel des jeunes plants pour contrôler l’invasion de l’espèce ;
  • Dessouchage : éliminer les pieds isolés, applicables que sur de petites populations. Après arrachage, la plantation d’espèces indigènes est donc préconisée afin de limiter la repousse des arbustes.

Quelques précautions ...

 

  • Eviter de planter cette espèce, en particulier à proximité des milieux rocheux (pentes rocheuses, carrières, pelouses calcaires, etc.) ou le long des cours d'eau, surtout aux environs des zones protégées (réserves naturelles, sites Natura 2000, etc.)
  • Couper les fleurs en fin de floraison et avant la fructification pour éviter la dissémination des graines (le buddleia produit plus d’un million de graines par individu viables de 2 à 3 ans).

Espèces alternatives non invasives : 

Amélanchier sauvage (Amelanchier ovalis), aubépine à deux styles (Crataegus laevigata), cornouiller mâle (Cornus mas), fusain d’Europe (Euonymus europaeus), genêt à balais (Cytisus scoparius), houx (Ilex aquifolium), troène (Ligustrum vulgare), etc.

Sources :