Chez Adalia 2.0 des personnalités différentes se côtoient, chacune avec leur parcours, leurs connaissances, leurs compétences propres et leurs passions respectives. Un objectif commun ? Celui de s’activer pour répondre aux missions de la structure dans laquelle ils évoluent. Par son métier, chaque membre de l’asbl accompagne l’évolution des pratiques dans les espaces verts professionnels et particuliers pour la préservation de la biodiversité !
Louis Noël est conseiller technique et nous parle de ce qui l’a mené chez Adalia 2.0, de ses missions et de son quotidien !
Louis, pour commencer, peux-tu nous dire quel a été ton parcours et comment tu es arrivé chez Adalia 2.0 ?
" Je suis arrivé chez Adalia 2.0 en septembre 2023, donc assez récemment. J’ai toujours aimé ce qui avait un lien avec la nature et l’écologie. J’ai commencé par faire des études de biologie à l’ULG pour ensuite plutôt me tourner vers un baccalauréat en agronomie, section environnement, à la HEPL La Reid où j’ai pu trouver plus d’informations concrètes sur les sujets qui m’intéressaient, liés à l’écologie.
C’est grâce à un stage au Conseil Economique Social et Environnemental de Wallonie que j’ai vraiment pris conscience de l’effondrement du vivant. À ce moment-là, et depuis lors, je suis toujours resté très engagé. Je dirais que j’ai vraiment été pris d’une flamme et d’une envie de la partager le plus possible. J’ai lu de nombreux livres sur les sujets liés à l’environnement. Mon objectif est de recréer le plus de vivant possible ! Avant de faire quelque chose, je me demande toujours si cette action apportera plus de valeur à la planète.
Je suis ensuite retourné à l’ULG afin de poursuivre mes études par un Master en Sciences et Gestion de l’Environnement. Je souhaitais apporter du poids à ma parole et mieux comprendre certains enjeux. Et après mes études je savais que je voulais travailler dans le milieu associatif tant pour l’intérêt des actions menées que pour les valeurs qu’on y trouve.
Pendant et après mes études, j’ai lancé différents projets de plantations près de chez moi. Nous avons par exemple installé un verger haute tige et une haie libre indigène sur un ancien terrain vague des scouts grâce à un budget participatif de la commune de Chaudfontaine. J’apprécie beaucoup ce genre d’outils de financements participatifs et citoyens qui permettent à des projets citoyens de voir le jour et de créer des liens."
Peux-tu nous parler de ce que tu fais au quotidien chez Adalia 2.0 ?
" Je suis conseiller technique, c’est-à-dire que j’accompagne les gestionnaires d’espaces verts publics comme les communes, par exemple, mais aussi privés : les entreprises ou les centres de formation dans le secteur des espaces verts – excepté les agriculteurs. Je suis là pour donner des formations, répondre à leurs questions sur la gestion durable des espaces verts et l’adaptation aux changements climatiques.
De manière plus spécifique, je travaille depuis mon arrivée sur une étude de faisabilité sur la mutualisation des machines de désherbage entre communes. Il s’agit d’une étude pour laquelle le Service Public de Wallonie a missionné Adalia 2.0 dans le cadre du Programme Wallon de Réduction des Pesticides (PWRPIII). Ce projet m’a permis de faire beaucoup de rencontres tant avec les communes qu’avec des fabricants de machines et outils. L’idée est de développer et faciliter les actions de partages entre communes. Le projet est axé sur le désherbage, mais il va au-delà, car on peut mutualiser d’autres outils. Avec mon collègue Bernard, nous sommes aussi allés à la découverte de ce qui fonctionne ailleurs - ou non - afin de le synthétiser pour apporter des solutions concrètes et efficaces aux communes wallonnes, mais aussi utiles à d’autres collectivités. Ce projet de mutualisation a aussi pour objectif de réduire les dépenses publiques, les rationaliser et améliorer les prestations fournies par les communes grâce à du matériel qualitatif et des outils adaptés qui permettent de revoir les façons de travailler dans les espaces verts."
Y ’a-t-il d’autres projets qui font ton quotidien ?
" Oui, j’ai travaillé au lancement du cycle de formation pour les entrepreneurs de parcs et jardins et j’ai créé, avec mes collègues et en collaboration avec l’asbl Corder, le cycle de formation à destination des vendeurs de produits phytopharmaceutiques dans les grandes enseignes de bricolage et les jardineries. Il s’agit d’un tout nouveau cycle dont le but est d’améliorer la qualité des conseils qui sont donnés aux citoyens qui ne sont pas toujours au courant de la législation ou qui ne connaissent pas les alternatives à ces produits. Les vendeurs peuvent donc suivre nos formations gratuitement pour apporter des réponses à leur clientèle et ouvrir la perspective à la végétalisation, la création des parterres, les plantations… Qui au final représentent la manière la plus simple pour limiter le désherbage !
En parallèle à ces projets, je travaille avec l’Association Francophone Belge de Golf (AF Golf) à l’accompagnement des golfs wallons pour favoriser la biodiversité dans ces espaces. Nous sensibilisons par la même occasion les gestionnaires et les joueurs et avons d’ailleurs donné des formations pour les greenkeepers."
Qu’est-ce qui t’anime dans les missions qui te sont proposées ?
" Le fait d’encourager les gens à prendre conscience de l’environnement, se préparer pour l’avenir et agir en connaissance de cause.
Quelles sont selon toi les compétences les plus utiles pour ton métier ?
Il faut savoir être polyvalent et aimer donner des formations, avoir l’envie detransmettre des connaissances. Être passionné d’environnement.
C’est aussi toujours utile d’être polyvalent et à l’aise avec les outils informatiques et de bureautique. Et s’intéresser à plein de choses. Même si chacun a ses spécificités dans les équipes de travail, c’est utile d’avoir des connaissances sur les enjeux des thématiques abordées par d’autres collègues. "
Quelles difficultés rencontres-tu pour mener à bien tes projets ?
" Je m’intéresse à tellement de choses, que c’est difficile pour moi de ne pas me lancer sur trop de projets en même temps. J’ai envie de participer à tout au risque de m’éparpiller. "
Un petit mot sur l’ambiance chez Adalia 2.0 ? Qu’est-ce que tu apprécies ou apprécies moins ?
" En tant que jeune travailleur sortant des études, j’ai apprécié la liberté et l’écoute à laquelle j’ai eu droit en arrivant chez Adalia 2.0. On peut aisément venir avec ses idées et parvenir à concrétiser des projets qui nous tiennent à cœur. Il ne faut pas hésiter à apporter sa touche parce que le fonctionnement de la structure nous permet d’être proactifs. Nous pratiquons la gouvernance partagée qui, même si elle n’est pas parfaite, laisse place à beaucoup de positif, le tout dans un climat de confiance. "
Et pour finir, quel est le premier conseil qui te vient en tête pour commencer « Le Jardin de Demain » ?
" Avoir un jardin est un pouvoir d’action important et le gérer écologiquement c’est déjà répondre à beaucoup d’enjeux de notre temps. J’aime le concept Penser global, agir local dont l’idée est de considérer la santé de la planète dans sa globalité et à prendre des mesures à notre échelle. On peut alors comprendre et s’intéresser à beaucoup de sujets et prendre conscience de l’importance de cultiver un rapport au vivant, même à l’échelle d’un jardin. Avec comme intérêt de le rendre résilient face aux changements climatiques.
Si on aime faire un potager, on peut travailler la résilience alimentaire ce qui permet d’amener de nombreux autres sujets ! Et produire ses aliments c’est aussi prendre conscience de la difficulté que cela représente et d’être conscient des enjeux de l’alimentaire.
Pour ceux qui n’ont pas de jardin, il y a d’autres moyens de trouver un lien à la terre comme passer plus de temps dehors, en forêt, dans un parc ou encore aller dans des lieux partagés et développer des contacts. C’est aussi une autre forme de richesse. "
Merci à Louis pour son partage et bon succès dans la suite de ses projets ! ■
Un portrait réalisé par Eve Libois, chargée de communication.
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