Chez Adalia 2.0 des personnalités différentes se côtoient, chacune avec leur parcours, leurs connaissances, leurs compétences propres et leurs passions respectives. Un objectif commun ? Celui de s’activer pour répondre aux missions de la structure dans laquelle ils évoluent. Par son métier, chaque membre de l’asbl accompagne l’évolution des pratiques dans les espaces verts professionnels et particuliers pour la préservation de la biodiversité !
Thibaut Mottet est conseiller technique et co-directeur de l’asbl. Arrivé en 2014, avant même la fusion de l’asbl Adalia et du Pôle Wallon de Gestion Différenciée, il a fait son bout de chemin sur les sentiers tracés par la structure dans le paysage wallon.
Thibaut, rentrons directement dans le vif du sujet, que fais-tu chez Adalia 2.0?
" Je suis conseiller technique en gestion des espaces verts. Je donne donc des formations pour les communes, les centres de formation (IFAPME, Forem…) ou encore les entrepreneurs de parcs et jardins. J’ai une spécificité sur les machines de désherbage et de fauchage alternatif. Je réponds donc aux demandes - le plus souvent pour les formations - pour des conseils techniques axés sur le désherbage, l’entretien de pelouses et le fauchage. Je m’occupe aussi de mettre en place, tant les parties théoriques que pratiques, pour les formations que nous proposons sur ces sujets. Pour les parties pratiques, nous mettons en place des démonstrations avec des petits outils manuels (débroussailleuse, sarcloir, échardonnoir, outil pour retirer les pissenlits…) et des réciprocateurs (débroussailleuse pour les graviers). J’organise également parfois des démonstrations de machines plus imposantes en rassemblant nos partenaires afin qu’ils puissent montrer comment fonctionnent leurs produits et répondre aux questions des professionnels.
En plus des formations, je donne aussi des conférences sur le désherbage. Par exemple, je participe tous les deux ans à l’évènement Technigreen pour tous les professionnels des espaces verts. Et pour le grand public, la dernière formation que j’ai donnée était sur le rôle du jardin dans l’adaptation aux changements climatiques. Je suis la législation et suis disponible pour répondre aux questions, et plus ponctuellement, je contribue à la rédaction d’articles pour notre site et nos newsletters. "
Un mot sur ton rôle de co-directeur de l’asbl ?
" Je fais partie du Pôle Direction depuis début 2023. Je m’occupe de ce qui est relatif à la gestion des projets. Je veille à ce que tout se mette bien en place avec les membres de l’équipe, s’il n’y pas de soucis ou de freins... C’est la partie où je suis moins sur le terrain. Je gère aussi le budget avec mes collègues et je m’occupe de centraliser les rédactions des rapports et les présentations pour nos comités d’accompagnement, l’assemblée générale, le Service Public de Wallonie… et les comptes-rendus aux pouvoirs subsidiant."
Tu fais partie de l’asbl depuis un certain temps déjà, as-tu vu une évolution dans ton quotidien ?
" Oui, en 2014, les demandes des communes étaient davantage orientées sur le désherbage. Aujourd’hui, nous proposons plutôt des actions préventives avec de plus en plus de nouvelles pratiques. Les demandes sont maintenant orientées plutôt sur les machines de fauchage. Par le passé, nous faisions aussi beaucoup de présentations à la demande pour les élus communaux, ce qui ne se fait plus trop à présent."
Quel a été ton parcours pour en arriver-là ?
" J’ai fait un baccalauréat en Agronomie à la Haute Ecole de la Province de Namur, à Ciney. En 2011-2012 j’ai suivi la formation d’éco-conseiller de l’Institut Eco-Conseil pour améliorer ma gestion de projet mais également les aspects de communication et d’accompagnement de la transition écologique. J’ai travaillé pendant un an à La Louvière pour la prévention et la gestion des déchets.
Je suis arrivé en 2014 au Pôle Wallon de Gestion Différenciée qui s’adressait uniquement aux communes. C’était le début de la législation « 0 phyto » et la Région Wallonne avait subsidié de quoi engager deux personnes pour renforcer la petite équipe déjà présente. Je donnais des conseils et alternatives aux pesticides. En 2018, ce fut la fusion du Pôle GD avec l’asbl Adalia, qui devint donc Adalia 2.0. Les missions des deux structures étaient sensiblement les mêmes, mais vers des publics différents. L’idée était donc de rassembler les forces dans une seule structure."
Faut-il des compétences et des connaissances en particulier pour faire ton métier ?
" Oui, il faut être à l’aise en public, avoir un bon contact avec les personnes de terrain et par extension savoir convaincre le politique. Bien entendu, il faut avoir des connaissances techniques sur la gestion des espaces verts et sur les machines, le fleurissement, la législation, l’entretien raisonné des surfaces enherbées… Au-delà des connaissances de base, j’ai aussi beaucoup appris au fil des discussions sur le terrain. Enfin, il faut aussi savoir être à l’écoute des problèmes de gestion pour apporter des solutions utiles et être réactif car les demandes sont souvent urgentes.
Pour ma casquette de co-directeur, il faut être à l’écoute et savoir gérer en laissant de la latitude aux collègues, garder un œil sur ce qui se passe sans mettre la pression, être disponible pour répondre à des questions, faire confiance ou savoir trancher et… être organisé !
Quelles difficultés rencontres-tu pour mener à bien tes projets ?
"Rejoindre le pôle direction est assez récent et nouveau pour moi, il a donc fallu que je m’adapte. De par cette mission de co-directeur je suis moins sur le terrain, ce qui rend mon quotidien moins concret. Chapeauter les projets, c’est les survoler, avoir un rôle de généraliste. Ce qui n’est pas facile car on a moins de contrôle sur leur mise en place et leur déroulement concret. Je dois donc pouvoir déléguer les demandes. Et cela fait donc du bien d’avoir de temps en temps des actions de terrain pour contrebalancer. Il faut aussi parvenir à se former en continu sur les nouveautés en termes de gestion écologique des espaces verts."
Que peux-tu dire sur le fait de travailler chez Adalia ? Qu’est-ce que tu apprécies plus, ou moins ?
" En 2023, l’arrivée de nouveaux collègues a apporté une série de nouveaux projets et de nouvelles idées qui sont motivants. Il y a un nouveau souffle qui fait du bien. Il y a des périodes plus calmes et moins calme avec un petit effet montagnes-russes, dont l’ambiance – généralement agréable - dépend aussi.
En parallèle, je dois dire que je trouve que le télétravail a diminué les contacts entre collègues. Je préfèrerais parfois que nous puissions davantage collaborer en étant plus souvent ensemble au bureau pour partager toutes les bonnes idées ! "
Et pour finir, quel est le premier conseil qui te vient en tête pour commencer « le jardin de demain » ?
"Commencer petit. Commencer par un fleurissement de vivaces et de mellifères parce que c’est favorable à la biodiversité, c’est esthétique et joli et ça fait plaisir."
Merci à Thibaut pour son partage et bon succès dans la suite de ses projets ! ■
Un portrait rédigé par Eve Libois, chargée de communication.
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