Dans des articles précédents, nous vous parlions de la flore et des premiers pollinisateurs du printemps.
L’été venant, nous souhaitions continuer sur notre lancée.
Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse chaud, l’été amène au jardin des plantes à n’en plus finir. Bien sûr, en fonction de vos sols, sous-sols, expositions, actions menées par vos bons soins et autres paramètres significatifs, un jardin n’est jamais l’autre. Et c’est tant mieux ! On y trouvera donc pléthore de plantes différentes et qu'elles soient potagères, compagnes, comestibles, médicinales, tinctoriales, ornementales, sauvages ... ou un peu de tout à la fois, elles sont nombreuses à nous réjouir la rétine de leurs plus belles fleurs.
Et, elles amènent avec elles une panoplie de “pouvoirs magiques”. Si beaucoup sont synonymes d’abondance directe dans l’assiette ou de parfums délicats (accompagnant nos peaux ou nos plats), d’autres peuvent également nous soigner.
Certaines ne semblent être pour nous que ravissement et esthétique. Mais, quelle que soit la facette que vous leurs connaissez, gardez bien à l’esprit que la plupart cumulent à merveille les casquettes. Cette cousinade de malvacées en est un bel exemple.
Ces cousines aux teintes roses et mauves réjouissent les butineuses. Elles nous apportent des mucilages, bons pour notre digestion.
Tout juste un pas de côté, avec autant de cordes à leur arc que leurs consœurs, il y a les « tout terrain », les « peur de rien », les « sauvages des jardins et des bords de route », celles qu’on piétine sans même les voir, celles qu’on aime moins et qu’on surnomme « mauvaise », les oubliées, les délaissées, les inutiles, celles contre qui l’on dit souvent se battre… Et pourtant, elles aussi peuvent nous ravir, nous soigner ou nous nourrir.
Et oui, heureusement pour nous et pour la faune sauvage, les fleurs sont au rendez-vous en ces mois d’été. Que vous leur ayez fait place ou qu’elles aient elles-mêmes trouver leur chemin, il y a pour tous les goûts. Toutes ces belles dames, qu’on les consomme et/ou affectionne, ont de surcroit un point commun non négligeable. Elles sont intimement liées à la survie de nos pollinisateurs ! Sans elles, pas de couvert (pollen et nectar) et moins de gîtes (fragments de feuilles accolés, résines végétales, masse cotonneuse...). Cette auberge espagnole géante accueille sans s’essouffler des pollinisateurs de tout bord à toute heure du jour et de la nuit. Car, si nous connaissons mieux les acteurs de la pollinisation diurne, le monde nocturne n’est pas en reste.
De plus, sans ces derniers, difficile pour nos fleurs de voir leurs pollens transportés à bon port. Et oui, l’art subtile de la pollinisation n’est réservé qu’à une minorité d’insectes élus, auxquels viennent parfois s’ajouter vent et oiseaux.
De cet entrelacement et cette codépendance dépend également la diversité des aliments que nous pouvons retrouver dans nos assiettes. Sans butinage, point de tomates, fraises, courges et autres denrées à croquer. C’est dire combien notre survie dépend également de la présence des héros pollinisateurs de fleurs !
Vous êtes curieux.ses ? Vous souhaitez en savoir plus pour rendre votre jardin accueillant aux pollinisateurs tout au long de l’année ? Ça tombe bien !
On vous prépare une petite vidéo sur le sujet, restez attentifs. En attendant, découvrez notre article « Que faire pour attirer les insectes pollinisateurs dans mon jardin ? » ou plongez dans les ouvrages. Nous pouvons vous conseiller : “Vers un fleurissement favorable aux pollinisateurs”, collection Espaces Verts N°2, SPW Edition 2017, disponible en téléchargement sur Ediwall.
Un article réalisé par Sarah Ruidant, chargée de projet "pollinisateur" et animatrice