La balsamine de l’Himalaya

La balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera) est certes une plante aux fleurs éclatantes mais c’est surtout une plante invasive qui est une menace pour la biodiversité.

En tant que gestionnaire d’espaces verts, vous avez peut-être déjà été confrontés à cette plante invasive qui est très répandue sur notre territoire. On la rencontre souvent sur les berges des rivières, dans les forêts alluviales, dans fossés et talus humides, etc.

Comment la reconnaitre ?

C’est une plante herbacée annuelle glabre qui fait généralement 1 à 2 mètres de haut mais qui peut aller parfois jusqu’à 3 mètres. Elle est constituée d’une tige rougeâtre, cannelée et creuse qui peut se réenraciner si elle est cassée. Les feuilles sont opposées ou verticillées par 3, allongées, dentées et pointues. Elles sont munies d’un pétiole rouge avec deux glandes à sa base.

Ses fleurs sont grandes, pourpres à blanches, et sont munies d’un éperon. Elle fleurit de juin à octobre.

Les fruits sont des capsules allongées explosives à maturité jusqu’à 7 m autour de la plante. Une plante peut porter jusqu’à 800 graines qui sont viables en moyenne pendant 2 ans

 

Son système racinaire est très rudimentaire, elle est donc très facile à arracher.

Balsamine

 

Quels sont ses impacts sur la biodiversité ? 

  • Expansion rapide : La Balsamine de l’Himalaya se propage très rapidement. Elle produit de petites graines en grande quantité bien adaptées à la dispersion par l'eau. Une seule plante peut libérer des milliers de graines qui sont transportées par le vent sur de longues distances.

  • Affinité pour les zones humides : La Balsamine de l'Himalaya a une affinité particulière pour les zones humides. Lorsqu'elle prolifère le long des rivières et des cours d'eau, elle peut provoquer des problèmes tels que l'érosion des berges car elle laisse les berges à nu l’hiver
  • Danger pour les plantes indigènes : En colonisant rapidement de nouveaux terrains et en formant des massifs denses, la Balsamine de l'Himalaya peut étouffer la végétation indigène.
  • Impact sur la pollinisation : Elle attire des pollinisateurs au détriment des plantes indigènes, par conséquent, ces dernières se font moins polliniser et se reproduisent donc plus difficilement. 
Balsamine

Comment éliminer la Balsamine de l'Himalaya ? 

Arrachage manuel 

La méthode la plus utilisée et qui présente les meilleurs résultats est l’arrachage manuel. En effet, grâce à son enracinement superficiel, la balsamine de l’Himalaya est très facile à éradiquer.

L'arrachage doit être réalisé au début de la période de floraison (fin juin-début juillet). Un 2ème et un 3ème passage doivent être réalisés respectivement 3 et 6 semaines plus tard, afin d'éliminer les repousses éventuelles ainsi que les individus qui n'auraient pas été détectés lors du premier passage.

Ce type de gestion doit impérativement être répété durant 2 à 3 ans pour épuiser le stock de graines contenu dans le sol.

Fauchage 

Si la population est trop dense que pour réaliser un arrachage manuel, alors vous pouvez vous tourner vers la fauche. Celle-ci doit être réalisée pendant la floraison, au ras du sol, en dessous du premier nœud de la tige pour éviter toute reprise de la plante. Comme pour l'arrachage manuel, trois passages sont conseillés pour pouvoir venir à bout de tous les individus. A répéter aussi durant 2 à 3 ans pour épuiser le stock de graines contenu dans le sol. 

Que faire des déchets verts ? 

Le produit de fauche ou d'arrachage doit être évacué en dehors de la zone inondable. Il doit ensuite être séché, incinéré ou détruit par compostage industriel. On veillera à bien évacuer tous les fragments de plante car la balsamine peut facilement se bouturer à partir de morceaux de tiges ou de racines.

Bien que la Balsamine de l'Himalaya puisse séduire par sa beauté, il est important de reconnaître son potentiel destructeur pour la biodiversité.