Afin de limiter l’entretien à de la tonte, de plus en plus de communes s’orientent vers la végétalisation des allées de cimetières. Les entre-tombes peuvent également être enherbées (l’entretien se fait à l’aide d’une débroussailleuse) ou comblées par du fleurissement ou du paillage. 

Un des inconvénients de la végétalisation concerne les caveaux s’ouvrant par l’avant. En effet, dans ce cas, les fossoyeurs sont obligés de creuser et l’apparition d’une tache de terre à l’endroit où l’enterrement a eu lieu est inévitable.

Quelles alternatives ?

Pour les caveaux existants, on ne sait pas faire grand-chose précise Mélanie Appeldoorn, architecte paysagiste à la Cellule de Gestion du Patrimoine funéraire (SPW). « Les ouvriers devront réenherber après l’inhumation. Voilà pourquoi avant d’enherber ou de créer une allée carrossable, la commune doit analyser le type de caveaux présents».

« En pratique, il faut après enterrement, laisser le sol se retasser, y ajouter, si nécessaire, de la terre (ou du terreau-gravier selon la nature du cheminement) pour récupérer le niveau et semer ensuite le mélange après avoir nivelé la surface à réparer », explique Pascal Colomb, responsable de l’asbl Ecowal. Lors de cette opération, il est important de communiquer vers les citoyens qui risquent de trouver cette tache de terre inesthétique.

Si les caveaux s’ouvrant par l’avant se trouvent uniquement dans l’allée principale, il est possible de laisser cette allée en graviers et uniquement enherber les allées secondaires. L’allée principale sera entretenue à l’aide de machines de désherbage alternatif.

Pour le futur, la Cellule de Gestion du Patrimoine Funéraire recommande aux communes d’investir dans des caveaux avec ouverture par le dessus. Mélanie Appeldoorn justifie ce choix : « On remarque que d’un point de vue ergonomique (inhumation, exhumation) et au niveau de l’entretien, ces modèles sont beaucoup plus judicieux. Les communes peuvent imposer ce type de caveaux dans leur règlement communal des cimetières et dans leur marché». 

Quelques retours d’expérience

• Flémalle : la commune a décidé de refaire une allée en asphalte mais une avec bande enherbée sera présente de part et d’autre de celle-ci pour afin de permettre l’accès aux caveaux. Attention, dans ce cas, il ne faut pas placer de feutres ou de bâches sous le gravier.
• Namur : Témoignage de Muriel Guyot, chef de la cellule « gestion différenciée » : "A Namur, je n’ai pas voulu compliquer le travail des fossoyeurs (et modifier leur procédure de travail pour faire accepter plus facilement le changement) et donc, on ouvre tout simplement.  Je demande juste qu’après ouverture, le sol soit bien aplani devant le caveau pour que les agents de mon service n’aient pas de problèmes de bosses ou creux pour le passage de la tondeuse ou tracteur tondeuse. On resème rarement.  Au cimetière de Namur où un agent est présent à temps plein, lui a un sac de semences et ressème en fonction du lieu si besoin".

Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur la végétalisation des cimetières, vous pouvez prendre contact avec l’asbl Ecowal : www.ecowal.be ou info@ecowal.be 

Cet article a été réalisé en collaboration avec l’asbl Ecowal et la Cellule de Gestion du Patrimoine funéraire du SPW.