Les cochenilles, tout aussi envahissantes et nuisibles que les pucerons, peuvent coloniser les plantes d'intérieur ainsi que certains arbres et arbustes comme le tilleul, l'érable et l'hortensia. Dans cet article, nous vous présenterons en détail les principales variétés de cochenilles présentes dans nos régions.
Un cochenille, qu'est-ce que c'est ?
Une cochenille, un insecte de type piqueur-suceur similaire aux pucerons, insère son appareil buccal en forme d'aiguille dans la plante pour se nourrir de sa sève. Les piqûres nutritionnelles infligées par les cochenilles affaiblissent les plantes.
En outre, la majorité des cochenilles produisent du miellat, une substance sucrée et collante pouvant causer des problèmes en s'écoulant sur les voitures, les bancs publics et les terrasses. La présence de miellat favorise également le développement d'un champignon noir appelé fumagine, qui, en plus d'être inesthétique, entrave la photosynthèse en recouvrant les feuilles.
En fonction de l'espèce, du stade de développement et de la saison, les cochenilles peuvent être observées sur les feuilles, les branches, les jeunes pousses et le tronc.
Nous pouvons classer les cochenilles en trois catégories distinctes :
- Cochenilles farineuses
Ces cochenilles de couleur blanche, au corps mou, est appelée farineuse suite à la présence d’un amas floconneux autour des femelles. Cette substance farineuse sert à protéger les oeufs des prédateurs. Chez nous, on rencontre ce type de cochenilles le plus souvent sous serre ou en intérieur sur les plantes vertes et plus rarement sur les plantes annuelles (Pelargonium,…).
- Cochenilles à carapaces
Le corps des femelles est surmonté d’une coque protectrice qui peut être brune, noire ou grise, et plus ou moins souple. Elle est soit ovale et légèrement bombée, soit circulaire et globuleuse. Cette coque, liée à l’insecte, est recouverte d’une cire la protégeant de nombreuses agressions.
Le mâle, peu représenté, ressemble à une petite guêpe. Les larves, plus aplaties que les femelles, ont une carapace en formation, ce qui les rend plus vulnérables.
Les cochenilles à carapaces se développant sur les arbres comme le magnolia, le tilleul, le cornouiller, l'orme, l'érable,… sont le plus souvent des cochenilles à carapace dites pulvinaires. Au moment de la ponte, ces cochenilles développent un amas blanchâtre important. Celui-ci déborde, en soulevant la carapace.
- Cochenilles à boucliers
Cochenilles à boucliers
Ces cochenilles s’attaquent à de nombreux arbres fruitiers et ornementaux tels que le pommier, le poirier, l'olivier et le noyer, mais ne produisent pas de miellat. L’espèce qui est responsable de dégâts dans les vergers est la cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi). Cette cochenille est responsable des encroûtements sur les branches et les fruits, provoquant également l'éclatement de l'écorce et le dessèchement des parties touchées.