Ips typographe est le nom du scolyte qui fait parler de lui dans le milieu forestier. Ravageur naturel des épicéas, cet insecte en est aujourd’hui l’ennemi mortel n°1.
Il s’attaque aux arbres déracinés, fraîchement abattus, cassés ou affaiblis par les sécheresses. Les tempêtes David et Eleanor (2017 – 2018) ont provoqué beaucoup de chablis (arbres abattus sous l’action d’un agent naturel comme le vent), favorisant ainsi l’évolution de l’insecte. Les sécheresses qui sévissent depuis 2017 affaiblissent les arbres, augmentant ainsi le risque de dissémination du scolyte à travers nos forêts (la France et l’Allemagne sont également touchées). La chaleur des derniers étés a également donné la naissance de 3 générations, contre seulement 2 en conditions normales.
Le coléoptère mâle creuse sous l’écorce et aménage une loge nuptiale servant à la copulation. La femelle, attirée par les phéromones émises par le mâle, se fait féconder et commence à creuser des galeries maternelles (+- 30cm) parallèles au tronc. Elle creusera ensuite des encoches de ponte le long de la galerie principale où elle déposera de 20 à 80 œufs. La sciure est extraite via le trou d’entrée et peut être un indice de présence (regarder sur et au pied des arbres).
Le scolyte reste entre le bois et l’écorce et va détruire le système vasculaire de l’arbre, ce qui va lui être fatal.
Le problème se passe essentiellement en forêt mais bon nombre d’entre vous en subissent aussi les conséquences au jardin.
Des trous dans l’écorce et la présence de sciure est un signe d’infestation. Si votre épicéa est bel et bien infesté, il sera préférable de l’abattre au plus vite afin d’éviter que les générations futures de scolytes en profitent pour s’y développer et l’utilisent comme « tremplin » pour l’année suivante.
Crédit photo: Société Royale Forestière de Belgique