Le potager écoresponsable respecte l’environnement et la santé des personnes qui en profitent. Pour cela, quelques principes fondamentaux sont à garder à l’esprit lorsqu’on souhaite (re)démarrer un potager chez soi.
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Respecter la rotation des cultures
Cela consiste à prévoir une succession de cultures de familles botaniques différentes (Alliacées, Apiacées, Brassicacées…) d’année en année sur une même parcelle (= planche de culture), et ce, pour éviter que certains éléments nutritifs du sol ne s’épuisent et y limiter la multiplication des parasites et maladies.
La plupart des légumes se contentent d’une rotation sur 4 ans : chaque année pendant 4 ans, on décalera chaque culture d’un emplacement à un autre. Si des lignes de légumes de familles différentes se côtoient sur une même parcelle, alternez-les afin de respecter au mieux ce principe.
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Pas d'intrants chimiques
Qu’il s’agisse d’engrais chimiques ou de pesticides de synthèse, nous déconseillons vivement leur utilisation. Les premiers n’ont qu’un effet très bref sur les plantes et en outre ils risquent de polluer les réserves d’eau souterraines.
Les pesticides de synthèse contiennent des substances nuisibles de manière permanente à la survie des organismes utiles au jardin.
Pour nourrir votre sol et défendre vos cultures contre les ravageurs, préférez les matières organiques (fumiers, compost, terreaux...) aux engrais chimiques liquides (p. e.). Les moyens alternatifs aux pesticides sont nombreux, le tout est de bien s'informer avant d’agir.
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Prendre soin du sol
Ce milieu vivant et fragile doit absolument être respecté. Tout doit être mis en place pour le stimuler et préserver la vie qui s’y trouve. Bien équilibré et bien nourri avec des apports réguliers et mesurés d’amendements/engrais d’origine organique, il donnera des cultures en bonne santé et vigoureuses.,
Pour travailler, évitez d’utiliser une bêche et de retourner la terre. Chaque organisme présent évolue dans un milieu bien défini, avec des besoins spécifiques (oxygène, humidité, nutriments).
Les micro-organismes (bactéries et champignons) vivent en profondeur et ne peuvent pas voir la lumière en surface.
Inversement, les invertébrés décomposeurs (collemboles, cloportes, lombrics…) ne pourraient survivre en absence d’oxygène s’ils sont enfouis trop profondément.
Pour décompacter votre terre, utilisez plutôt un outil à dents, comme la fourche-bêche ou la grelinette.
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Prévenir au lieu de guérir
Adopter des mesures prophylactiques adéquates vous permettra d’éviter ou de limiter de nombreux désagréments liés aux différents ravageurs. Cela nécessite une observation régulière des cultures et d’avoir en tête les particularités de vos plantes.
Évitez les variétés trop sensibles et respectez bien les périodes et les densités de semis ou de plantation. Chaque légume a des besoins spécifiques en nutriments, lumière, humidité du sol ; une plante non adaptée à son environnement ou mal nourrie sera plus sensible aux maladies et aux attaques de ravageurs.
Enfin, créez un environnement favorable à la faune utile en leur offrant le gîte et le couvert au jardin. Les animaux auxiliaires (coccinelles, carabes, crapauds, hérissons…) contribueront à réguler les populations de ravageurs. Afin de maintenir leur présence, laissez des endroits sauvages et diversifiez les milieux aux alentours du potager (haie, mare, bande fleurie…).