3ème partie
Après les parties 1 "Les vivaces : alliés de choix durables et écologiques", et 2 "Comment choisir et planter ses plantes vivaces ?" nous vous proposons maintenant de vous intéresser à la gestion de vos plantes vivaces après la plantation !
Après la plantation : focus sur le paillage et la bâche
Après la plantation, veillez à redonner un coup de râteau pour bien égaliser vos sols. Mettez en place votre paillage et n’oubliez pas d’arroser. Dans les semaines suivant la plantation, veillez à un arrosage régulier en fonction de la météo.
Pour des plantations résilientes et adaptées aux changements climatiques, nous vous encourageons à généraliser le paillage de vos aménagements : en plus de limiter la prolifération des herbes indésirables, celui-ci contribue grandement à maintenir l’humidité et donc à limiter le besoin d’arrosage. Un gain en temps et en énergie non négligeable pour vous et un vrai plus pour la nature.
A gauche, un parterre de vivaces sur un terrain en pente : le paillage contribue au maintien de l’humidité du sol et donc à une meilleure résistance aux périodes de sécheresse. Il limite aussi le travail de désherbage en attendant que les vivaces prennent toute leur ampleur, Beauvechain 2023.
Attention cependant à la bonne mise en œuvre des paillages choisis : prévoyez une épaisseur adaptée au type de paillage (miscanthus, broyat, écorces etc), souvent entre 5 et 10 cm, à poser sur un sol préalablement bien désherbé et préparé. Il est aussi important de dégager la base des plantes, pour éviter la stagnation de l’humidité sur le collet, ou même l’étouffement des plantes, particulièrement lorsqu’il s’agit de vivaces.
-
Bon à savoir : l’utilisation de bâches sous le paillage est toujours à proscrire : elles sont peu durables et défavorables à la vie du sol. Evitez aussi de choisir des paillages minéraux (graviers, galets, ardoises...), qui posent, à moyen terme, des difficultés pour le désherbage et peuvent provoquer des coups de chaud à vos plantes.
-
Pour aller plus loin : pour des infos pratiques sur les différents types de paillage et leurs utilisations, vous pouvez consulter notre fiche sur le paillage en cliquant ICI.
Nettoyage de printemps...
Chaque vivace aura ses besoins spécifiques, mais globalement, dans la plupart des cas, leur entretien se limitera à une taille de nettoyage en fin d’hiver, pour supprimer les tiges sèches. Traditionnellement certains jardiniers rabattaient les tiges des vivaces milieu d’automne, dans l’idée de conserver un parterre “propre” pendant l’hiver ou d’éviter que certaines maladies attaquent les feuillages séchés pendant l’hiver.
Cependant, chez Adalia 2.0, nous vous conseillons plutôt de conserver vos tiges fanées tout l’hiver : celles-ci serviront d’abris à plusieurs insectes auxiliaires, tout en protégeant les souches du froid ou du pourrissement. De plus, plusieurs vivaces peuvent, même séchées, rester très graphique et apporter une jolie structure au jardin pendant les mois d’hiver.
Ombellifères et graminées peuvent apporter en hiver une belle structure à vos jardins.
Rabattre les vivaces en cours de floraison ?
Certaines vivaces sont amenées à refleurir plusieurs fois en cours de saison. Bien que cela ne soit pas indispensable, ces types de vivaces apprécieront dès lors d’être rabattues après leur première floraison, souvent au milieu de l’été, pour se relancer pour le reste de la saison. En rabattant les tiges défleuries, on aura donc pour objectif de provoquer une nouvelle pousse.
" Rabattre les vivaces, c’est tailler ou couper la partie aérienne du végétal au sécateur, dans le but de provoquer une nouvelle pousse. Le rabattement permet aussi de nettoyer la place dans un massif (par exemple pour l’hiver)." Source www.cmonjardinier.com
Nepetas et géraniums vivaces apprécieront d'être rabattus en milieu d'été pour relancer leur floraison
Pincer les vivaces ?
Au printemps, certaines vivaces pourront aussi être “pincées”, c’est-à-dire que l’extrémité de leurs jeunes rameaux seront supprimées : à la main, à l’aide de votre ongle du pouce et votre index, qui forment alors une “pince”, ou à l’aide d’un sécateur pour les tiges moins tendres.
Ce geste n’est pas indispensable, mais pensez-y pour celles de vos vivaces qui ont tendance à nécessiter un tuteurage : grâce au pincement, le développement des rameaux principaux sera limité et la pousse des rameaux latéraux sera favorisée. Vous aurez alors des floraisons plus abondantes et un port plus compact.
Ce sont principalement les vivaces hautes qu’il sera nécessaire de pincer : aconit, fuchsia, gaura, hélénium, phlox, rudbeckia, verbena bonariensis...
Le pincement, en début de saison, favorisera pour les vivaces hautes comme les rudbeckias et les verveines de Buenos Aires, l’obtention de touffes plus denses et florifères.
Votre parterre à maturité
Après quelques saisons, 2 à 3 ans, vos vivaces auront atteint leur taille adulte. Ce sera l’occasion de faire le point sur votre parterre, et, le cas échéant, de déplacer certains pieds qui auraient pris trop d’importance ou ne s’harmoniseraient pas dans votre parterre, ou de regarnir certaines zones moins réussies. Vous ne devez pas hésiter à déplacer vos plantes, d’autant plus si certaines semblent mal adaptées à leur environnement : des plantes qui “filent” par manque de soleil par exemple (lire notre article Trucs et astuces pour les semis qui filent)
C’est aussi le moment de diviser les vivaces qui en ont besoin.
Comment diviser les vivaces ?
- Avec une bêche, creusez tout autour de la plante pour retirer la motte de racines. Pour vous faciliter le travail, arrosez bien la terre la veille de votre activité.
- Avec une bêche tranchante ou un coupe-bordure, séparez la motte de racines en plusieurs petits plants, de 10 à 15 cm de diamètre ... Pour certaines plantes à racines très dures, comme certaines graminées, vous devrez utiliser une hachette ou un grand couteau à pain.
- Mettez vos nouvelles plantes en terre sans tarder, sans enterrer le collet, et arrosez abondamment.
Lire aussi :
- Partie 1 : "Les vivaces : alliés de choix durables et écologiques"
- Partie 2 : "Comment choisir et planter ses plantes vivaces ?"
Un article réalisé par Maïlys Duque, chargée de projet Wallonie et Fleurs