Cela fait maintenant 4 ans que la nouvelle législation interdisant l’utilisation de produits phytopharmaceutiques dans les espaces publics est entrée en vigueur et que les communes doivent faire face à ce changement en adaptant leur manière de travailler et en aménageant les espaces publics différemment. 

Actuellement, environ 120 communes  ont fait le pas et n’utilisent plus aucun produit phyto pour entretenir leurs espaces. La plupart des autres communes ne pulvérisent plus que dans les cimetières, endroits sensibles aux yeux de citoyens. Pour la gestion de ceux-ci, de plus en plus de communes optent pour la végétalisation qui permet de limiter l’entretien à de la tonte et éviter de devoir passer régulièrement avec un désherbeur mécanique ou thermique. De nombreuses communes se sont également engagées dans une gestion plus écologique de leurs cimetières en les labellisant « Cimetière Nature » (60 communes inscrites).  Les cimetières prennent donc un aspect de plus en plus fleuris : aire de dispersion agrémentée de plantes vivaces, placement de rosiers autour des cavurnes, plantation de haies le long des murs,… Signe que la vision que l’on avait de nos cimetières minéralisés commence tout doucement à évoluer vers un cadre plus naturel mais par pour autant moins entretenu.

D’un point de vue désherbage, les désherbeurs mécaniques semblent mieux convenir que les désherbeurs thermiques qui demandent plus de passages et ont une consommation en carburant parfois importante.  Les brosses mécaniques sont donc souvent utilisées pour l’entretien des trottoirs et/ou filets-d’eau alors que les herses ou autres rabots de piste sont utilisés pour l’entretien des surfaces en graviers ou en dolomie.

Le point le plus difficile à faire accepter est sans aucun doute que la végétation spontanée est de plus en plus présente dans les différents villages. Végétation que la population a souvent du mal à accepter.  Rappelons que c’est aux citoyens d’entretenir son trottoir et son filet d’eau et que l’utilisation de pesticides y est interdite. De plus, le glyphosate est interdit d’utilisation pour le particulier depuis le 1^er septembre 2017. Une communication à ce niveau est essentielle. Notre asbl peut d’ailleurs vous mettre des prospectus à disposition.

Nouvelle mesure depuis le 1^er juin 2018

Depuis le 1er juin 2018, l’usage des pesticides est interdit dans les lieux accessibles à un public vulnérable, même s’ils sont privés. Les publics visés sont les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, malades ou handicapées. Les zones extérieures accessibles au public dans les hôpitaux, maisons de repos, écoles, crèches, aires de jeux, espaces de loisirs... devront donc être entretenues sans pesticide !